L'église vue du nord-est (2019)

Ivors

Saint-Etienne * * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Soissons

Coordonnées GPS :
49°12' 3" N 3°0' 52" E
Fermer la carte

Ivors, église Saint-Etienne

Enclavé dans la forêt de Retz, le village d’Ivors abritait un château féodal, reconstruit par la suite et dont ne restent plus aujourd’hui que quelques ruines. Un grand portail classique témoigne seul maintenant de la splendeur passée du lieu.

Malgré les habituelles transformations ultérieures, l’église laisse aisément deviner le plan adopté – et alors fort répandu – lors de sa construction vers le milieu du 12ème siècle : une nef unique suivie d’un chœur de deux travées à chevet plat, avec clocher sur la première travée. La façade, dissimulée par un porche depuis le 19ème siècle, et le mur sud de la nef se sont conservés sans altérations majeures. Des fenêtres en plein cintre dont l’archivolte est soulignée par une moulure biseautée alternent avec des contreforts à ressauts et animent le mur selon une composition qui reste d’esprit roman.

Les deux travées du chœur sont couvertes par des voûtes d’ogives fortement bombées. Doubleaux, ogives et formerets sont reçus sur des puissants groupes de demi-colonnes et colonnettes d’un bel effet plastique, qui assuraient également une base solide au clocher que remplace aujourd’hui une simple flèche en charpente couverte d’ardoises. Les chapiteaux à décor de feuilles lisses, d’acanthes ou de tiges entrelacées constituent un décor très répandu dans le Soissonnais et un ange orne la clef de la seconde voûte.

Au début du 16ème siècle, deux chapelles greffées de chaque côté du chœur créent l’illusion d’un transept et l’ouverture d’une grande fenêtre au chevet confère à l’ensemble des parties orientales de l’église, vues de l’extérieur, l’aspect homogène d’un édifice de style gothique flamboyant.

Comme souvent, l’agrandissement de la nef devait suivre peu après avec la construction d’un bas-côté au nord. La communication est assurée par quatre arcades en plein cintre et un voûtement, jamais réalisé, avait été prévu comme le prouvent les départs d’ogives sur culs-de-lampe au droit de chaque pile. Celui de la première pile porte la date de 1550, permettant donc de situer très précisément ces travaux qui portent la marque de la Renaissance (1997, modifié 2015).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Betz, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1851.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Betz. Valois, Multien et Vallée de l’Ourcq, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes du Pays de Valois, 1997, in-8° de 36 p., p. 19-20 (voir texte ci-dessus).

Notes :

  • Ivors : notes de visite du 27/5/1996