L'église vue du nord-ouest (2002)

Ivry-le-Temple

Saint-Martin * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Rouen

Coordonnées GPS :
49°13' 34" N 2°1' 42" E
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Ivry-le-Temple, église Saint-Martin

Il ne reste rien de la commanderie de Templiers établie à Ivry au début du 13ème siècle et dont le nom de la commune garde seul aujourd’hui le souvenir. En lisière sud du village, l’église paroissiale Saint-Martin, dont le chœur a été partiellement ruiné en 1981 par l’écroulement de ses voûtes, est un édifice composite à l’analyse parfois difficile.

Réparée à plusieurs reprises, la petite nef unique, à laquelle on accède par un pittoresque petit porche à colombages, vaut avant tout par l’exceptionnelle corniche de son mur nord. Tablettes et modillons sont sculptés avec beaucoup de virtuosité et d’imagination de personnages, d’animaux, de masques ou de motifs simplement géométriques. Elle permet de dater cette nef de la fin du 11ème ou du début du siècle suivant, datation confirmée par les contreforts plats de la façade et plusieurs fenêtres. Une petite porte bouchée en partie haute de l’angle nord-ouest de la façade permet de penser qu’une tribune existait anciennement dans la nef et que son accès s’effectuait par cette porte en empruntant un escalier extérieur, sans doute en bois. Une travée de clocher, totalement refaite au 19ème siècle en style néo-gothique, introduisait à l’origine à un simple chœur carré ou en hémicycle, comme dans beaucoup d’églises romanes de la région.

Au 12ème siècle, un croisillon très débordant sera greffé au nord de la travée du clocher. Très remanié, il conserve des arcatures aveugles qui témoignent du soin apporté à sa construction. Mais c’est l’édification d’un nouveau chœur, au début du 13ème siècle, qui changera radicalement la silhouette de l’église. Très élevé – sa toiture masquait les baies orientales du clocher – il comporte deux travées flanquées de bas-côtés et se termine par un chevet plat. Non voûté à l’origine, son architecture était à la fois très dépouillée et originale. Surmontant chacune des grandes arcades, une baie géminée de même largeur que celles-ci ouvrait sur les combles des bas-côtés. Plus haut, un minuscule oculus prenait jour juste au-dessus des toitures de ces derniers. La lumière pénétrait donc essentiellement par l’important triplet surmonté d’un large oculus ajourant le mur du chevet et par les lancettes ouvertes dans les bas-côtés.

Tout cet ensemble sera voûté au 16ème siècle sans que malheureusement aucune précaution ne soit prise pour renforcer les structures en place, d’où l’écroulement intervenu par la suite. Les voûtes disparues du vaisseau central comportaient des liernes et des tiercerons et retombaient sur des culs-de-lampe. Seul conservé intact, le bas-côté nord comporte de simples croisées d’ogives qui retombent sur des culs-de-lampe ou des demi-colonnes (2004).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Méru, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1837.
  • Bernard DUHAMEL, Guide des églises du Vexin français, Paris, 1988, p. 184-186.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Territoire des Sablons (Méru). Vexin et Pays de Thelle, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes des Sablons, 2004, in-8° de 32 p., p. 18 (voir texte ci-dessus).