Les ruines de l'église vue du sud-ouest (1997)

Vieux-Moulin

Saint-Pierre-en-Chastres * * Afficher la carte

Prieuré

Diocèse : Soissons

Classé monument historique en 1905

Coordonnées GPS :
49°22' 34" N 2°57' 1" E
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Vieux-Moulin, Prieuré Saint-Pierre-en-Chastres

D’occupation très ancienne, le Mont Saint-Pierre conserve les vestiges d’un prieuré établit en 1309 par Philippe IV le Bel et affilié à l’ordre, nouvellement créé, des Célestins. Bénéficiant également des libéralités de Philippe V le Long et de Charles IV le Bel, l’établissement put se qualifier de monastère royal. Il est à l’origine de la fondation, en 1331, du prieuré Sainte-Croix d’Offémont, près de Saint-Crépin-aux-Bois. A la fin du 14ème siècle, Louis d’Orléans, Duc de Valois et fils de Charles V, y fonde une chapelle encore partiellement conservée. L’ordre des Célestins fut supprimé en 1771 et la Révolution fit partir les deux derniers religieux en 1791.

Les vestiges de l’église se dressent à proximité d’un imposant pavillon du milieu du 17ème siècle. L’ensemble appartient à l’Office National des Forêts. Le plan initial ne peut être restitué car tout le côté nord a été détruit. Avec son portail à fines colonnettes, la partie occidentale de la longue nef unique doit remonter à l’époque de la fondation.

A l’opposé, le portique richement décoré – niches, demi-colonnes, sculptures en bas-relief, entablement – qui s’élève à l’emplacement de l’entrée de l’ancien choeur remonte à la seconde moitié du 16ème siècle.

Entre les deux, on accordera toute son attention à la chapelle méridionale qui, bien que privée de ses voûtes, est d’un grand intérêt. Flanquée à l’angle sud-ouest d’une tourelle d’escalier polygonale contemporaine, elle constitue un rare exemple d’architecture de la fin du 14ème siècle dans notre région. Les retombées des trois voûtes d’ogives s’effectuent sur des culs-de-lampe finement sculptés. Si le réseau des plus grandes fenêtres a disparu, celui des trois fenêtres du mur sud subsiste et deux d’entre elles montrent un tracé très précoce – et encore timide – avec courbe et contre-courbe, à l’origine du flamboyant (2001, modifié 2016).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Compiègne, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1850.
  • Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
  • A. de ROUCY, « L’obituaire des Célestins de Saint-Pierre en Chastres », Bulletin de la Société Historique de Compiègne, t. 1, 1869-1972, p. 185-193.
  • Abbé A.R. VERBRUGGE, "Le monastère royal du Mont-Saint-Pierre-en-Chastres. Essai de reconstitution", Bulletin de la Société Historique de Compiègne, t. 30, 1988, p. 219-233.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Cantons de Compiègne. Vallée de l’Oise et Forêt de Compiègne, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Compiègne, 2001, in 8° de 36 p., p. 34-35 (voir texte ci-dessus).
  • Philippe BONNET-LABORDERIE et François CALLAIS, Entre rivières et forêts, la communauté compiégnoise, Groupe d'Etudes des Monuments et Oeuvres d'Art de l'Oise et du Beauvaisis (GEMOB), 2005, p. 102-106.

Documents :

  • Extrait de Alphonse de CAYEUX, Charles NODIER et Justin TAYLOR, Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, Picardie, vol. 3, Paris, 1845.

Notes :

  • Vieux-Moulin / Prieuré Saint-Pierre-en-Chastre : notes de visite du 5/7/1997