Auger-Saint-Vincent, église Saint-Vincent et Saint-Caprais

Bâtie au cours du premier quart du 12ème siècle, l’église Saint-Vincent a très tôt été l’objet d’adjonctions, de modifications ou de réparations qui expliquent l’aspect particulièrement hétérogène qu’elle présente aujourd’hui.

L’église du début du 12ème siècle comprenait une nef sans bas-côtés dont subsistent le mur nord avec une porte en plein cintre aujourd’hui bouchée, un choeur qui a conservé trois chapiteaux à la facture grossière – associés peut-être à l’origine à une voûte d’arêtes – et la partie inférieure du clocher. Son étage de beffroi, ajouré sur chaque face de deux baies géminées recoupées par une colonnette, ne sera édifié qu’un peu plus tard, dans les années 1140. C’est également la date de la flèche octogonale, garnie de petites pyramides d’angle et assez proche de celle de Béthisy-Saint-Martin. En partie haute, les contreforts empiètent d’une manière inesthétique sur les baies, résultat de travaux de renforcements réalisés au 16ème siècle et rendus nécessaires afin assurer une bonne stabilité à la flèche.

Les années 1150/60 voient la reconstruction de la voûte de la première travée du choeur et l’édification d’une seconde travée à chevet plat. Fortement bombées, ces voûtes comportent des ogives profilées de trois tores – le central en amande et en forte saillie – et retombent sur des chapiteaux décorés principalement de feuilles d’eau ou d’acanthes.

Une chapelle est édifiée à la fin du 12ème siècle au sud de la seconde travée du choeur. Son mur méridional, ajouré d’un triplet surmontant autant d’arcatures aveugles, témoigne de la belle qualité de cette petite construction. Poursuivant ce rythme soutenu des travaux, la façade ouest est dotée peu après d’un nouveau portail inscrit dans un petit massif de maçonnerie en saillie permettant de loger  trois voussures retombant sur autant de colonnettes.

Après l’adjonction, au 13ème siècle, d’une chapelle non voûtée et assez atypique au sud-ouest de la nef (chapelle des fonts baptismaux), l’église connaîtra un répit qui ne cessera qu’à la fin de la Guerre de Cent ans : durant le dernier quart du 15ème siècle, une chapelle de style gothique flamboyant vient en effet combler, au nord-est, l’espace existant entre le clocher et le choeur tandis que celui subsistant au sud accueille, durant la première moitié du siècle suivant, une travée de bas-côté et une chapelle au style timidement teinté des apports de la Renaissance (1996, modifié 2016).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église

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Bibliographie :

Sites internet :

Notes :