L'église vue du sud-est (1995)

Baron

Saint-Pierre et Saint-Paul * * * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Senlis

Classé monument historique en 1840

Coordonnées GPS :
49°10' 23" N 2°43' 58" E
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Baron, église Saint-Pierre et Saint-Paul

Par son ampleur et son exceptionnelle qualité, Saint-Pierre et Saint-Paul témoigne de l’importance passée de Baron. C’est un édifice homogène, bâti au 16ème siècle dans le style gothique flamboyant et particulièrement représentatif de l’architecture de cette période dans la région.

Son plan comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept saillant, un chœur de deux travées, également avec bas-côtés, et une abside à cinq pans. Selon une disposition fréquente à cette époque, le vaisseau central est aveugle, la lumière pénétrant par les fenêtres percées dans les murs latéraux et l’abside. Limité le plus souvent à de simples croisées d’ogives, le réseau des voûtes se complique de liernes et de tiercerons à la croisée du transept et au bas-côté nord du chœur, et montre une curieuse et élégante disposition en couronne à l’abside. Les retombées se font par simple pénétration – c’est-à-dire sans l’intermédiaire de chapiteaux – dans les piles de plan ondulé, comme il est d’usage dans la dernière période du gothique.

L’entrée principale, qui a toujours été au sud, face à la rue, rappelle par ses dispositions, mais en beaucoup plus simple, les façades du transept de la cathédrale de Senlis. Le portail comporte, pareillement, un tympan vitré et un gâble en forme de cloche se prolongeant à l’étage supérieur où il s’amincit en meneau de la fenêtre qui y est percée. Implanté sur la première travée du bas-côté sud, le clocher est couronné d’une balustrade finement travaillée et d’une haute flèche octogonale en pierre, ajourée et aux arêtes garnies de crochets, qui doit être regardée comme une citation tardive de celle de Senlis. Des flèches semblables se retrouvent à proximité à Versigny, Montagny-Sainte-FélicitéPlailly, Eve, Fresnoy-le-Luat…

L’intérieur s’enorgueillit de posséder un exceptionnel ensemble de boiseries en coeur de chêne, du début du 18ème siècle, provenant de l’abbatiale cistercienne détruite de Chaalis. Richement sculptées d’attributs et emblèmes divers, elles comportent également une représentation des quatre évangélistes. Dans le bas-côté nord du chœur, une Vierge en pierre du 14ème siècle complète cet ensemble de toute beauté (1996, modifié 2019).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Nanteuil-le-Haudouin, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ s.d. (1829).
  • Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 166-168.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Nanteuil-le-Haudouin. Valois et Multien, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et S.E.P. Valois-Développement, 1996, in-8° de 32 p., p. 6-7 (voir texte ci-dessus).
  • Erika RINK et Nikolaus BRADE, Kirchenschicksale in Nordfrankreich/Destins d'églises dans le Nord de la France, Ernst A. Chemnitz/Cap Régions Editions, 2013, p. 110-111.
  • Julie AYCARD, « Destruction et reconstruction des églises de l’ancien diocèse de Senlis (1460-1515), Mythe et réalité », La Picardie flamboyante, arts et reconstruction entre 1450 et 1550, Actes du colloque tenu à Amiens, du 21 au 23 novembre 2012 sous la direction d’Etienne Hamon, Dominique Paris-Poulain et Julie Aycard, Rennes, 2015, p. 193 et 199-202.
  • Mathieu LEJEUNE, Recherches sur les flèches monumentales du XIIIe siècle dans le nord de la France : le cas de la tour sud de la cathédrale de Senlis, Thèse de doctorat en Histoire et Archéologie de Sorbonne Université, 2018, p. 313-314.

Sites internet :

  • Inventaire général du patrimoine culturel
  • Wikipédia (Pierre Poschadel, principalement)

Notes :

  • Baron : notes de visite du 27/11/1983