Dominé par la puissante masse de son clocher en briques que termine un étage de beffroi en charpente et ardoises, Saint-Jean-Baptiste est un édifice assez vaste, à l’histoire monumentale complexe. L’élément le plus ancien, en pierre crayeuse, est constitué par une partie de la tourelle d’escalier de l’actuel clocher, qui est du 16ème siècle. Tout ce secteur, qui comprend également le nord du choeur, montre de nombreuses traces de collages et de réparations.
Pour le reste, le clocher et le choeur à chevet plat forment un ensemble plus ou moins homogène, bâti en briques, pour lequel la date de 1662, signalée par Graves, peut convenir. La base du clocher est couverte d’une voûte d’ogives, avec clef sculptée, dont les nervures sont reçues sur des culs-de-lampe. Le choeur doit se contenter d’un simple lambris en berceau brisé.
De plan basilical (c’est-à-dire avec bas-côtés), la nef comporte quatre travées marquées par autant d’arcades en plein cintre qui évoquent l’architecture romane. Construite en pierre crayeuse sur soubassement de grès, elle est cependant postérieure au choeur puisque signalée de 1763, toujours par Graves, et les fenêtres en briques au cintre très surbaissé qui l’éclairent sont effectivement de cette époque.
Le choeur possède un superbe ensemble de boiseries Louis XIV que surmonte une impressionnante gloire parsemée d’anges, en bois doré et peint. La cuve baptismale en plomb du 14ème siècle au décor d’anges et de saints (saint Jean Baptiste, saint Pierre…) est une vraie rareté et rappelle celle de Lavacquerie (2007).
Chronologie :
Points d'intérêt :
Galerie :
L'extérieur de l'église
L'intérieur de l'église
La cuve baptismale
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Marseille, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1833.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 41 (voir texte ci-dessus).