Thieuloy-Saint-Antoine

Saint-Antoine est un édifice à l’aspect homogène dont le plan, très simple, est constitué d’une nef unique terminée par un chevet à trois pans. Le mur sud porte la date de 1737 et, de fait, une inscription conservée dans l’église en attribue le rétablissement à Pierre Bernay de Favancourt, abbé commendataire de l’abbaye toute proche de Notre-Dame de Lannoy, dont dépendait la paroisse de Thieuloy. Les fenêtres en arc brisé et le petit portail de façade en anse de panier militent cependant pour une date antérieure au 18ème siècle et la date de 1737 se rapporte peut-être à une importante restauration.

Quoi qu’il en soit, l’originalité de cet édifice construit en briques sur soubassement de grès réside dans sa façade, où des blocs de pierre disposés à intervalles réguliers aux angles, sur les contreforts et le pignon créent un effet décoratif réel avec des moyens pourtant très modestes. Cette manière de faire se retrouve au portail, aux oculi qui ajourent le pignon et aux fenêtres. A l’intérieur, la charpente en berceau est constituée de deux sections, celle couvrant la partie occidentale étant à pans coupés.

Le mobilier, de grande qualité, est essentiellement du 18ème siècle. L’absence de fenêtres aux trois pans de l’abside donne à penser que celle-ci fut bâtie en fonction du retable du maître-autel. Le banc d’oeuvre s’est conservé, mais l’élément le plus intéressant est la chaire à prêcher, décorée de panneaux sculptés représentant, notamment, les Evangélistes. Plusieurs statues anciennes – saint Nicolas, Vierge à l’Enfant, saint Antoine, sainte Catherine – sont pénalisées par une polychromie trop marquée (2007).

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