Villers-Vicomte, église Saint-Denis

Avec son chœur de la fin du gothique qui domine une modeste nef pourvue en façade d’un clocher en charpente et ardoises, Saint-Denis est un édifice très représentatif de la région picarde. Mais, contrairement au cas le plus fréquent où la nef d’origine romane est maintenue tant bien que mal, le chœur est ici la partie la plus ancienne.

Terminé en 1543, il comprend une travée droite suivie d’une abside à cinq pans. Les voûtes d’ogives retombent directement sur des minces supports à profil prismatique engagés dans le mur. Les ogives de l’abside convergent vers une clef pendante reliée à la clef de la travée droite par une nervure supplémentaire (lierne). Cette clef comporte le départ d’autres liernes qui n’ont, semble-t-il, jamais été réalisées. Traditionnel dans son plan, ce chœur l’est également dans son élévation qui superpose un soubassement nu et des larges fenêtres ouvertes jusque dans la lunette des voûtes. Toutes possèdent un réseau flamboyant, sauf celle d’axe dont le remplage est de style Renaissance comme l’est, d’ailleurs, la clef pendante. Un tel mélange des styles est très fréquent au 16ème siècle.

Exceptée dans sa moitié orientale, de peu postérieure au chœur, la nef a été refaite en 1829. Non voûtée et percée de simples fenêtres en plein cintre, elle vaut surtout pour sa façade, bon exemple d’architecture néo-classique avec son petit portail encadré par des pilastres et surmonté par un fronton triangulaire.

Le mobilier comporte principalement une cuve baptismale en pierre, très simple, du 12ème siècle, un bénitier à fût torsadé du 16ème siècle, une chaire à prêcher et un autel-retable du 18ème siècle (2005).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

Bibliographie :

Notes :