L'église vue du sud-est (1995)

Borest

Saint-Martin * * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Senlis

Inscrit monument historique en 1930

Coordonnées GPS :
49°10' 48" N 2°40' 24" E
Fermer la carte

Borest, église Saint-Martin

Agréablement campée sur le bord escarpé de la vallée de la Nonette, Saint-Martin mérite d’être découverte depuis la petite route champêtre qui longe la rivière. Le mur sud de la nef et le petit portail – malheureusement très abîmé et remanié tardivement – qui s’ouvre à l’ouest de celle-ci remontent au milieu du 12ème siècle. Un petit massif de maçonnerie en saillie sur la façade abrite les  colonnettes et l’archivolte du portail et confère à celui-ci une certaine monumentalité malgré la modestie des moyens mis en oeuvre, selon un parti que l’on retrouve dans nombre de petits édifices. Le décor du chapiteau le plus à droite, sculpté avec virtuosité, est particulièrement remarquable : deux monstres dévorent, l’un un bras, l’autre un personnage dont on n’aperçoit plus que la partie inférieure du corps.

Durant le premier quart du 13ème siècle, l’église reçoit un nouveau chœur de deux travées à chevet plat et deux croisillons moins élevés formant chapelle, celui du sud servant en outre de base au clocher. Très homogène, cet ensemble est traité avec un parti pris de dépouillement raffiné qui n’est pas sans évoquer l’architecture cistercienne dont l’abbatiale contemporaine de Chaalis offrait un magistral exemple à quelques kilomètres de là. On admirera tout particulièrement la finesse des colonnettes en délit recevant les voûtes, le beau triplet du chevet et les traces d’un décor peint, d’époque médiévale, sur le mur nord de la seconde travée. Dans les croisillons, qui communiquent avec le vaisseau central par de simples arcades chanfreinées, la retombée des voûtes s’effectue sur des culs-de-lampe.

A l’extérieur, le clocher est traité avec le même souci de simplicité : unique étage percé sur chaque face de deux hautes baies géminées – malheureusement bouchées par une maçonnerie ou des abats son – dont les piédroits sont adoucis par de fines colonnettes, et couronnement en bâtière. Le triplet du chevet est circonscrit par un arc de décharge en plein cintre et une corniche à pointes de diamant couronne les murs latéraux.

Comme souvent, la rigueur de ce plan devait être altérée une première fois avec la construction, au 15ème siècle, d’une chapelle à l’angle du clocher et de la nef – elle communique avec celle-ci par une jolie porte flamboyante – et une seconde fois au siècle suivant, par l’ajout d’un large bas-côté au nord de la nef, voûtée à cette occasion (1996, modifié 2016).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Nanteuil-le-Haudouin, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ s.d. (1829).
  • Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 172-174.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Nanteuil-le-Haudouin. Valois et Multien, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et S.E.P. Valois-Développement, 1996, in-8° de 32 p., p. 9 (voir texte ci-dessus).

Sites internet :

  • Creation of Gothic Architecture
  • Inventaire général du patrimoine culturel
  • Wikipédia (Pierre Poschadel)

Notes :

  • Borest : notes de visite du 22/7/1995