L'église dans son environnement vue du sud (1991)

Senlis

Saint-Aignan * * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Senlis

Classé monument historique en 1981

Coordonnées GPS :
49°12' 20" N 2°34' 55" E
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Senlis, église Saint-Aignan

Couvrant le secteur sud-ouest, Saint-Aignan était le siège de l’une des sept paroisses que comptait Senlis avant la Révolution. Vendue comme bien national en 1792, l’église perdra sa nef en 1806 avant d’être transformée en théâtre en 1814. Cinéma à partir de 1920, elle sera rachetée en 1980 par un particulier qui la restaurera de manière exemplaire en même temps que des fouilles archéologiques riches d’enseignements y seront conduites.

Les textes sont muets sur la date de création de la paroisse mais sa dédicace à saint Aignan, cher aux premiers Capétiens, et plusieurs données historiques permettent de situer celle-ci vers 1030. La construction d’une première église a dû suivre immédiatement et les fouilles ont montré que son plan comprenait une nef avec bas-côtés et un choeur à chevet plat flanqué de deux tours, une formule appelée à un grand succès à Senlis même et dans la région.

Privé en partie de son second étage et totalement remanié à sa base, le clocher actuel, avec ses baies géminées en plein cintre décorées de billettes et ses tailloirs ornés de triangles gravés ne doit guère être de beaucoup postérieur au milieu du 11ème siècle.

Une reconstruction générale des parties orientales a dû intervenir dans les années 1240, dont témoigne le court bras nord du transept (la rue empêchait tout développement de ce côté), doté d’un triforium dont une arcade a été dégagée et, surtout, éclairé par une magnifique fenêtre dont le réseau – quatre lancettes surmontées de trois roses quadrilobées – est un magnifique exemple de style gothique rayonnant.

Ce chœur sera à nouveau reconstruit au 15ème siècle et doté, au sud, d’un bas-côté de même hauteur que le vaisseau principal, les quatre voûtes, soutenues par des ogives à profil prismatique, retombant au centre sur une unique pile circulaire. Ce parti confère à l’ensemble une belle unité spatiale qu’amoindrie cependant la division actuelle en deux étages. Une chapelle et une sacristie, couvertes de voûtes à liernes et tiercerons, seront ajoutées au 16ème siècle, toujours du côté sud.

On signalera enfin la charmante petite construction de style classique bâtie en façade de l’église lors de la transformation de celle-ci en théâtre et destinée à servir de coulisses à celui-ci (2002).

Points d'intérêt :

Structure et élévation :
Eléments de construction :

Galerie :

L'extérieur de l'église

Le clocher roman

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Abbé Eugène MÜLLER, "Essai d'une monographie des Rues, Places et Monuments de Senlis", Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, 1878, p. 87-91.
  • Abbé Eugène MÜLLER, "Essai d'une monographie des Rues, Places et Monuments de Senlis", Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, 1881, p. 148-152.
  • Valérie FEMOLANT, "L'église paroissiale Saint-Aignan de Senlis", Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, 1990-1994, p. 121-158.
  • Jean-Marc FEMOLANT, ""L'espace Saint-Aignan" à Senlis : résultats de l'opération archéologique de 1988", Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, 1990-1994, p. 159-180.

Sites internet :

  • Wikipédia (Pierre Poschadel)