L'église vue du sud-est

Brétigny

Saint-Pierre et Saint-Hubert * * Afficher la carte

Prieuré-cure

Diocèse : Soissons

Classé monument historique en 1920

Coordonnées GPS :
49°34' 7" N 3°6' 38" E
Fermer la carte

Brétigny, église Saint-Pierre et Saint-Hubert

Très endommagée en 1918, l’église Saint-Pierre et Saint-Hubert a bénéficié d’une restauration exemplaire due à l’architecte A. Collin, qui lui permet de continuer à revendiquer une place de premier ordre dans l’architecture du début du 13ème siècle dans la région. L’histoire de Brétigny est inséparable de celle de Quierzy, dont la maison royale compta parmi les lieux de pouvoir les plus importants aux époques mérovingiennes et carolingiennes. Détruit lors des invasions normandes, le monastère de Brétigny fut ensuite transformé en simple prieuré. Les reliques de saint Hubert – neveu du grand saint Hubert des Ardennes – conservées à l’église et la pierre du même nom, près de celle-ci, sont toujours l’objet d’un pèlerinage.

Précédée d’une courte nef refaite et autrefois réservée à la paroisse sous le titre de saint Nicolas, la partie correspondant au prieuré comprend un faux transept sur les bras duquel se greffent deux chapelles carrées, et un choeur à chevet plat formé de deux travées. Le clocher est assis sur le bras méridional du faux-transept, éclairé au sud par deux fenêtres surmontées d’une petite rose. Une tourelle d’escalier d’origine donne accès à l’étage du beffroi, refait dans les années 1920. Les chapelles – celle du nord a été rebâtie à l’identique – sont voûtées d’ogives retombant sur des chapiteaux à crochets. Leurs fenêtres, comme celles des bras du faux-transept, ont leur piédroit garni de colonnettes en délit.

Le choeur est d’une exceptionnelle qualité. Beaucoup plus haut que le faux-transept, il comporte une première travée, courte et aveugle, correspondant aux chapelles. Par contraste, la seconde travée, de plan carré, est inondée de lumière. Les murs latéraux sont percés de double lancettes élancées, délicatement soulignées, à l’intérieur comme à l’extérieur, par des colonnettes en délit et une moulure torique.

Le mur du chevet, à l’effet spectaculaire, superpose trois lancettes et une grande rose à douze lobes, une composition visiblement inspirée de celle du choeur de la cathédrale de Laon, du premier quart du 13ème siècle. Les chapiteaux à crochets et les tailloirs sont d’un style plus évolué que ceux des chapelles, antérieures d’une vingtaine d’années au moins (2008, révisé 2015).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Noyon, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1851.
  • Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
  • Philippe RACINET, "Brétigny, Quierzy et Notre-Dame-en-Faves : trois prieurés clunisiens au nord du diocèse de Soissons (XIIe-XVIe siècles)", Revue archéologique de Picardie, 1989, n° 3, p. 229-236.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Pays de Sources et Vallées. Cantons de Guiscard, Lassigny, Noyon, Ressons-sur-Matz et Ribécourt, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise, Sources et Vallées et Europe, 2008, in-8° de 110 p., p. 17 (voir texte ci-dessus).

Sites internet :

  • Creation of Gothic Architecture
  • Inventaire général du patrimoine culturel

Documents :

  • Extrait de Alphonse de CAYEUX, Charles NODIER et Justin TAYLOR, Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France, Picardie, vol. 3, Paris, 1845.

Notes :

  • Brétigny : notes de visite du 7/7/2007