L'église vue du sud-est (2005)

Villers-Vermont

Saint-Martin * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Beauvais

Coordonnées GPS :
49°34' 39" N 1°44' 35" E
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Villers-Vermont, église Saint-Martin

L’église Saint-Martin frappe avant tout par le spectaculaire contraste existant entre le modeste choeur du début du 13ème siècle et ses petites fenêtres et la chapelle greffée au sud, construction du 16ème siècle presque deux fois plus élevée et pourvue d’immenses baies. Avant l’édification de cette chapelle, le plan de l’église comportait, d’une manière tout à fait classique, une nef unique suivie d’une travée de clocher et d’un choeur plus étroits. Mais, contrairement à l’immense majorité des cas, c’est le choeur qui est ici la partie la plus ancienne, la nef, dénuée de style, ayant été reconstruite à la fin du 16ème siècle ou au début du siècle suivant.

Assez proche de celui, contemporain, de Canny-sur-Thérain, le choeur est un bon exemple de construction rurale, réalisée avec économie. Le matériau est constitué de moellons ou, pour les contreforts, de pierres grossièrement taillées. Les fenêtres sont de simples lancettes. Un clocher en pierre devait dominer l’ensemble, mais il n’en reste que la souche. A l’intérieur, la travée correspondant au clocher n’est pas voûtée et communique avec la nef et le choeur par deux arcades brisées à ressaut. Le choeur, de même largeur, se compose d’une travée droite et d’une abside à cinq pans, tous voûtés d’ogives. Profilées en amande, celles-ci retombent sur de simples consoles, excepté contre la travée du clocher où elles sont reçues sur une colonnette par l’intermédiaire d’un chapiteau à crochets très simple.

C’est au 16ème siècle que sera construite la magnifique chapelle à usage seigneurial. Une petite travée de raccord a permis de la dégager au maximum du reste de l’église. De plan carré, elle est remarquable par la grande qualité de sa mise en oeuvre, évidente dans le traitement des trois grandes fenêtres et de la voûte. Cette dernière est du type à liernes et tiercerons (nervures secondaires) et cinq clefs sculptées – saint Michel à la clef pendante du centre et des anges aux quatre autres – occupent les points d’intersection. Des trois fenêtres, seule celle du sud, restaurée, s’est bien conservée. Une riche mouluration souligne les ébrasements et le réseau est caractéristique du style gothique flamboyant.

La restauration de la grande fenêtre méridionale avait été justifiée par la pose d’un spectaculaire vitrail représentant le Jugement Dernier, par Koch (1908), également auteur des six vitraux de la nef, consacrés à la Vie du Christ. Le mobilier compte une cuve baptismale en pierre, très simple, du 12ème siècle, et un aigle-lutrin du 18ème (2007).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1850.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 79 (voir texte ci-dessus).

Notes :

  • Villers-Vermont : notes de visite du 20/8/2005